Encore une histoire sordide, glauque et violente, comme trop souvent dans l’œuvre de Kim Ki Duk, qui décidément me glace
les sangs. Cette fois encore, il dépasse les limites du politiquement correct avec une histoire insoutenable par sa vision complice, voire admirative de la pire pourriture que la société puisse
engendrer : le proxénète. L’esclavagiste du sexe qui viol, torture et détruit un être humain sans état d’âme, certes au vu et au su de tous, avec pour complicité directe, les clients. Et
justement ! Du coup, la réflexion va beaucoup plus loin ici, beaucoup trop loin et qui m’a pratiquement traumatisé. Même si nombre de détails dans l’écriture de ses histoires manquent de
crédibilité, il y a cette délectation de la violence et du malheur dont le réalisateur semble prendre plaisir à filmer, une fois de plus contre les femmes. Il n’y a jamais de compassion sur leurs
sorts. C’est froid et détestable. Plus que douteux, je n’ai pas du tout aimé. Cho Jae-Hyung, dans le rôle de la petite frappe et raclure
merdeuse n’est pas très réaliste ni crédible, ne m’a pas convaincu. Alors que la mignone Seo Won joue admirablement bien son personnage désespérée, même s’il y aurait à redire sur son profil.