Alors comme ça, pour « guérir » une jeune fille, il suffit de l’attacher avec une bonne grosse chaine à un radiateur comme un chien et de lui chanter du blues avec une
bible à la main ? Vous me direz que certains soignent les femmes par lapidation. Voila le genre de film comme je les déteste, bien facho dégueulasse sous couvert de culture et de pseudo psy
de comptoir. Il y a un relent détestable dans cette histoire de domination / soumission, du « bien » et de « mal » de moralisme machiste mais surtout de cette propension à
humilier la femme dans son ensemble, sans ternir celle des hommes qui sont toujours dans le bon droit de la pensée et du comportement. Se greffe par-dessus la très belle musique de blues qui
salope encore plus l’ambiance de cette sordide histoire. Une belle manière de concevoir un manuel pour remettre dans le droit chemin de la bonne morale bien pensante. Et qu’on n’aille pas me dire
qu’il y a là un second degré pour dire le contraire de ce qui est. Une sale histoire merdeuse sous un fallacieux prétexte à illustrer un genre musical avec du sadomasochisme sexuellement pénible.
Samuel L. Jackson est particulièrement abject dans ce rôle ignoble. J’ai un peu de mal à discerner Christina Ricci et son empirisme dans des rôles sombres où elle semble se complaire dans des descentes aux enfers, quand bien même elle serait excellente.
Justin Timberlake est tout aussi convaincant que ses petits camarades déjantés.