Très beau et triste film qui m’a fichu le bourdon. Il faut dire que le maître mot est la solitude. Pas étonnant quand on sait que le papa de Rodrigo Garcia (Albert Nobbs, Les passagers) est l’auteur de 100 ans de solitude… Cinq histoires constituées du portrait
de sept femmes, qui au fil de la trame se relient entre elles par le dévouement, les désirs et la peur. Avec la découverte du suicide d’une jeune femme sans aucun doute résultat du thème du film,
on suit le destin croisé de ces personnages avec beaucoup d’émotion. Chaque histoire est différente dans son cadre, son milieu ou ses conditions, mais dans une ambiance doucereuse, sans jamais
faire de vague, qui laisse planer un désespoir infini et pourtant ne sombre jamais dans le misérabiliste ni le morbide. C’est un spleen digne jusque dans la mort. Le casting est superbe, avec
Glenn Close très émouvante, Kathy Baker excellente de désespérance, Holly Hunter lumineuse, Calista Flockhart et Valeria
Golino magnifiques de tendresse et d’amour, Cameron Diaz et Amy Brenneman
sublimes, et Roma Maffia figée… Elles nous hantent longtemps.