Il y a comme ça des amours qui ont du mal à se terminer tant il et évident que tout semble encore possible tant l’amour est toujours aussi fort alors
qu’ils ne peuvent plus durer. Résumé comme ça, un petit sourire condescendant se profil à la commissure des lèvres, et pourtant, c’est beaucoup plus fort que ça. Cette histoire d’un ex couple qui
est arrivé au bout d’une impasse et en a pris conscience, a du mal à couper le cordon tant ça fait mal, tant ça parait injuste et illogique. D’autant que l’objet de la séparation est à priori
anodin et pourtant le symbole fort d’un non retour possible à supporter l’autre. La réalisation est belle parce que l’histoire est bien écrite et jouée avec justesse. A croire qu’il y a du vécu
dans cette longue agonie amoureuse. Se pose donc la question éternelle peut-on rester ami après une séparation ? Peut-on se séparer alors qu’un s’aime ? Cette histoire tente d’y
répondre à sa manière, avec humour, tendresse et parfois dureté. J’ai beaucoup aimé les relations qui se délitent entre le couple, entre les fidèles amis et le discours prononcé par la jeune
femme au remariage de son ex. pas de morale lourde, pas de pathos ni de vulgarité trash inutiles, bien que la petite branlette fictive sous forme de jeu qui amuse le couple est un peu zarbi même
si amusant.
La jolie Rashida Jones (Les muppets, le retour) maitrise parfaitement son personnage avec beaucoup de force et de retenue. Je l’avoue sans conteste, je ne supporte pas plus de trente secondes Andy Samberg (I love you, man), qui m’horripile très vite, mais là, en restant assez sobre, il trouve une résonnance efficace à son rôle. Elijah Wood (Maniac) affiche de plus en plus une sérénité affirmée dans ses personnages avec réussite. Eric Christian Olsen (Une nana au poil) et Ari Graynor (Baby-sitter malgré lui) sont excellents, comme pour Rich Sommer et Janel Parrish, mais plus encore d’Emma Roberts (Une drôle d'histoire) qui est belle et émouvante.