Très gros plantage de Safy Nebbou qui nous avait habitué à beaucoup mieux notamment avec L'autre Dumas, Le cou de la girafe ou encore avec l’excellent L'empreinte de l'ange. Pourtant, tout est réuni dans cette étrange histoire d’enlèvement qui aurait donner lieu à un bon film d’ambiance, de frissons et
de réflexions… en espérant que ça ne donne pas de mauvaises idées aux cancres. Mais très vite, tout vire à l’incrédibilité. La faute à une mise en scène longue, lente et pénible. Pénible aussi et
pitoyable, cette psychologie de comptoir où le « pauvre » gamin, s’il est aussi méchant c’est que sa pauvre maman est morte dans un accident… La musique est en déphasage avec les
situations, et alors le pire c’est le père et fils en manque d’esprit saint ! S’ils se ressemblent comme deux goutes d’eau physiquement, ils sont aussi très mauvais l’un que l’autre. Aucune
émotion ne s’en dégage. Emile et Charles Berling, double amorphisme d’une tristesse
mortelle nous sidèrent par autant de platitude. A contrario, Sarah Stern est excellente et s’impose par sa présence et sa
sensibilité.