Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 22:16

Je dois dire que j’ai détesté ce film. Pas tant par l’histoire, qui est absolument stupéfiante de connerie crasse de la part des victimes et bourreaux, mais plus par le ton de la narration. La réalisation par elle-même est bien construite, pas de temps mort dans un espace aussi restreint et des dialogues quasi uniquement par téléphone, exercice souvent difficile. Non, c’est justement qu’en nous racontant une aussi terrible histoire de manipulation, le réalisateur semble prendre un immense plaisir coupable à reproduire de manière aussi violement sadique cette tragédie. Il y a comme un parfum d’admiration plus que de dénonciation. Je n’ai pas perçu la moindre condamnation ni de compassion jusqu’à la dernière seconde. J’ai rarement eu autant de malaise devant un film, comme j’en ai encore des frissons de colère, d’émotion et de dégout. En tout cas, tiré d’affaires réelles, on perçoit bien ceux qui du jour au lendemain deviennent ces tortionnaires, ces massacreurs génocidaires, qui sous prétexte d’ordres venus d’une hiérarchie quelconque sont prêt à les exécuter sans la moindre réflexion ni résistance et encore moins de compassion ou d’humanité. Pire encore, les victimes qui se donnent à leur bourreaux sans révolte... A quoi servent nos institutions ? nos médias ? nos écoles ? En tout cas, ce n’est pas avec le regard glauque de ce réalisateur, que les choses risquent de changer. Quant aux interprètes, Ann Dowd (Bachelorette) est excellente d’antipathie totale. La mignonne Dreama Walker (Baby-sitter malgré lui) possède beaucoup de talent pour faire face à un tel rôle destructeur. Pat Healy (Des hommes sans loi) est comme Bill Camp, très convaincant en ignoble personnage.

1 étoile

Partager cet article
Repost0

commentaires