Low cost

Bon, d’accord, ça frise l’hystérie générale à l’excès, mais qu’est-ce que c’est drôle ! Déjà, dès le début ça nous rappelle bien de mauvais souvenirs de retour de vacances, toujours à des heures pas possibles et où l’on craint l’inévitable panne et retard de plusieurs heures qui arrive immanquablement, avant de pouvoir enfin décoller exténué et énervé ayant en quelques heures perdu tout le plaisir et le bénéfice d’une semaine de détente et remise en forme, gâché pour l’année. Sauf quant la compagnie fait faillite et que les passagers prennent les commandes de l’appareil pour se retrouver perdu dans des aventures des plus chtarbées. Il faut dire que les profils des personnages, taillés à la serpe, sont désopilants, n’hésitant pas au pire ridicule pour nous faire rire. Avais-je à ce point besoin de me détendre ? Toujours est-il que ça a marché. Le quasi huis clos dans l’avion nous rend vite clostro, amplifié par les caractères insupportables des uns et des autres. Lâcheté, mensonges, trahisons ou dragues lourdingues attisent les tensions nerveuses et que la mort rode dans un délire mortellement fendard. Il y a bien une petite baisse de régime, mais compensé par le talent des interprètes.

Ainsi, Jean-Paul Rouve (Légitime défense) est une fois de plus au top, de même que Judith Godrèche (Holiday) qui excelle dans ces personnages faussement idiote, drôle et tendre. Il n’y a rien à faire avec Gérard Darmon (Bienvenue à bord) qui m’a bidonné une fois de plus. Etienne Chicot (Case départ), comme Youssef Hajdi (Les hommes libres) ou Maxime Lefrancois (Mon pote) et François Bureloup, sont impayables. Même chose pour Vincent Lacoste (Le Skylab) et l’irresistible Blanche Gardin (Happy Few).