Grosse déception. Sur un scénario qui avait tout pour faire une belle comédie romantique dramatique, la réalisation en fait un bon gros mélo larmoyant au final assez indigeste. Il faut bien dire que près de deux heures vingt c’est extrêmement long avec des scènes à rallonges qui cassent l’émotion. Car de l’émotion il y en a à la pelle dans cette histoire d’amour entre deux adolescents qui s’aiment passionnément. Ça démarre de nos jours avec un typhon qui arrive violemment quasi à la veille d’un mariage, réveillant des réminiscences qui refont surface sur un passé douloureux. Franchement c’est beau et émouvant, et puis achoppe à trop en faire, sur des parallèles et des « hasards » aux coïncidences de l’impossible qui deviennent non seulement pas crédible, mais du plus ridicule qui brise le charme et le conte de fée auquel on se laissait accepté de croire et de pleurer. La réalisation d’Isao Yukisada, adapté du roman de Kyoichi Katayama, souffre donc d’excès d’effets pathos qui gâchent lamentablement une belle et triste histoire. Rien à reprocher aux acteurs, dont Takao Osawa assure pleinement un personnage maladroit face à la très jolie Kou Shibasaki (Battle royale, Sinking of japan) excellente d’émotion et la non moins talentueuse et tout aussi jolie Masami Nagasawa (I wish - nos vœux secrets). Comme souvent dans ces flashbacks, où l’on remémore le passé, les jeunes interprètes se doivent être aussi bien sinon mieux que les ainés. Ainsi, entre autres, le jeune Mirai Moriyama et la jolie chipounette Rio Kanno sont-ils marquants.