Je me suis littéralement bidonné, avec cette histoire dans le monde des paparazzi. Il
faut dire que le scénario est excellent sur une mise en scène percutante, rapide et sans temps mort. Les images sont léchées, les cadrages subtils et la musiques d’enfer.
Un sdf surgit dans la vie d’un photographe sans scrupule et nous fait découvrir un monde sans pitié, tant pour les peoples qu’ils traquent comme des bêtes, qu’entres eux qu’ils sont prêt à trahir, doubler et voler pour revendre une photo volée, souvent sans grand intérêt artistique et moins encore informative. Là dessus se greffe une impossible histoire d’amour entre le stagiaire-esclave et une starlette montante, tout aussi improbable et sans doute aussi tout à fait de l’ordre du possible. On a peine à imaginer aussi que tant d’efforts soient fait pour arracher des photos pour la presse à scandale, pour un public avide de croustillant le plus souvent réduit à une fesse par ici, un nibard par là… au ras duc ! Mais ça fait les heures de gloire de beaucoup de peoples egocentriques, ravi de faire parler d’eux à défaut de carrière et de talent. Les autres mordent avec leurs avocats, et éclaire par leur activité professionnelles prestigieuses ou œuvres caritatives de bien plus belles manières. Chacun y trouve finalement son compte.
J’adore Steve Buscemi (Ghost world) qui est une fois de plus au somment de son art. Laid, méchant et égoïste et terriblement efficace. Alison Lohman (Laurier blanc) est une très jolie ingénue, drôle et émouvante, face à Michael Pitt (Hedwig and the angry inch) tout à fait excellentissime. Gina Gershon (Killer Joe) est superbe de force et de conviction, de même que Callie Thorne. Sans oublier Elvis Costello en caméo.