J’ignore quelle fibre sensible au plus profond de mon être je suis à ce point
touché par ce film, mais à chaque fois que je le regarde, mes yeux dégoulinent comme un môme. C’est plus fort que moi. Pourtant, je ri bien volontiers aussi, mais lors des moments les plus
émouvants, je suis retourné par une force indicible qui émane du jeu des acteurs, de la mise scène, des images sobres et pudiques et de cette musique envoutante du compositeur Joe Hisaishi. Ça fait beaucoup d’éléments qui donnent ce chef d’œuvre primé à l'Oscar du meilleur film étranger en 2009. Cette histoire est émouvante sur
le rapport à la mort et de fait à la vie qui est forcément imbriqué, avec des protagonistes qui nous font réagir nos réactions bien humaines, celles de la peur, du dégout et du chagrin.
S’imbrique la relation de ce jeune couple balloté, du père absent et de l’enfant à venir. C’est une très belle histoire, magnifiquement réalisée avec des acteurs excellents. Ainsi, Masahiro Motoki nous touche avec une telle grâce et de tendresse, notamment dans la scène finale avec son père. Ryoko Hirosue, beaucoup plus jeune, dégage elle aussi tellement de douceur et de vivacité enfantine, un peu trop ?, est très émouvante.
Tsutomu Yamazaki est excellent tout comme Kazuko Yoshiyuki et Kimiko Yo qui, dans des styles différents, puisent dans leurs talents toutes les émotions qu’ils nous font partager.