Je suis sûrement très con, mais je ne comprends pas l’intérêt de ce film, ou plus
exactement où veut en venir l’auteur avec cette histoire. Pourtant ça commence pas trop mal, bien que lent et long à se mettre en place. Un père et sa fille déménage après la mort de la mère afin
de faire leur deuil. Ensuite, à partir d’un sex tape assez peu crédible et pas très convaincant, mais bon admettons, la jeune fille va vivre un enfer. Entre agressions, harcèlements,
humiliations, viols… sans jamais aucune révolte, aucune résistance de sa part pour mettre fin à son calvaire. Ce n’est pas la culpabilité d’être responsable de l’accident de voiture et la mort de
sa mère qui peut justifier son comportement SM. Et pire que tout, une non fin comme je déteste, pour en rester comme deux ronds de flan. Il y a ce petit côté pernicieux que je n’aime dans ce
genre film, bien qu’on ait épargné la crudité que je craignais, mais qui nous rend complice de tout ce qui se passe. Et j’ai du mal a comprendre que dans ce groupe de tortionnaires, il n’y en est
pas un seul pour s’élever aux actes de chacun, ni de remord. C’est dommage car la réalisation est maîtrisée, bien que très froide à mon gout et l’histoire semblait bien construite mais dérape
trop vite pour se viander salement. Et rarement je n’ai vu de film aussi peu émouvant en rien. De fait, les interprètes sont de qualité inégale. Ainsi Tessa Ia (Loin de la terre brûlée) est plutôt convaincante, quand Hernán Mendoza ni même les autres jeunes gens ne m’ont paru transcendants. Vu dans le cadre du festival des festivals tout à fait
dispensable.