
Polar original de 1951 par William Wyler , ou tout se passe quasiment dans la même pièce d’un commissariat newyorkais sur vingt quatre heures. Tout commence avec une jeune kleptomane, puis d’autres délits vont et viennent jusqu’à l’arrivée d’un agent extrêmement zélé et d’une intransigeance acerbe. Obnubilé par une affaire, il ne va tarder à dépasser les limites du tolérable, tant vis-à-vis de son travail que dans sa vie personnelle. Son comportement et sa morale fascisante, rétrograde le mène à risquer tout perdre de ce qui fait sa vie. L’enquête policière vire donc rapidement sur une recherche du profil psychologique de l’agent. C’est rondement mené, sur une mise en scène excellemment maitrisée, avec des acteurs talentueux. J’ai beaucoup aimé toutes ces histoires qui s’emmêlent et s’entremêlent avec un dénouement dramatique. Mon ressenti s’en est trouvé chamboulé en fonction des personnages plus ou moins attachants, me prenant pour le juge de chaque cas. Kirk Douglas tient là un rôle complexe et détestable qu’il joue à la perfection. La belle Eleanor Parker est extrêmement émouvante, quant William Bendix, Cathy O'Donnell et George MacReady, entre autres, sont très marquants.