Petit thriller du samedi soir pour une chaine publique. C’est sans suspens, sans frayeur ni très intéressant. Aucune passion et moins encore de crédibilité. Dès le début, on sait que ce sera un happy end final. Tout est tellement balisé, aseptisé et convenu que jamais on ne croit plausible un seul instant que cette gamine va résoudre une affaire de serial killer en deux temps trois mouvements. Pas possible que la police ne la suive pas à la trace avec son portable. Totalement inexplicable qu’elle puisse communiquer avec son ravisseur quand il n’y a plus de réseau… Alors l’intérêt du film ? Sans doute pas dans l’histoire, mais dans le profil psychologique de l’héroïne, mais là encore ça ne va pas chercher très loin. Bref ! Vous l’aurez compris, sans être le navet du siècle, ce n’est pas bien parce que le scénario est tiré par les cheveux et tient sur une feuille de papier cigarette. Je ne parle pas de la réalisation des plus basics de Heitor Dhalia, déjà coupable de la merde sans nom A Deriva. D’ailleurs, ce film est déficitaire tant c’est un échec commercial même aux states ! C’est tout dire. Dommage, l’idée de départ était séduisante. D’autant que le casting, du moins féminin est plutôt bien étoffé. Amanda Seyfried, que j’aime beaucoup, même avec ses grands yeux, joue avec conviction, notamment sa peur. La sublime Jennifer Carpenter et la non moins canon Emily Wickersham font ce qu’elles peuvent avec honnêteté. Petite apparition de notre Shane Katherine Moennig. Côté mecs, rien de bien passionnant avec Daniel Sunjata…