Carine Tardieu s’était rendu coupable d’un très moyen La tête de
maman. Cette fois-ci, elle nous plonge dans une histoire assez inégale, ou, pour brouiller les pistes afin de maintenir l’effet de surprise finale, qu’on la devine de loin. Si j’ai
trouvé de beaux moments, notamment la discussion du mari et de la voisine, le film est tiré en longueur et devient très vite agaçant. Les gamines sont insupportables dans leurs excès forcés.
C’est une fois de plus dommageable, car il y avait de quoi rendre une belle histoire triste et attachante, qui se perd par maladresse dans le pathos et l’effet de manche. Etonnant de trouver
Agnès Jaoui en mamma juive grasse mais tendre. Denis Podalydès m’a paru mieux que
d’habitude, plus sobre. J’ai une fois de plus craqué pour Isabelle Carré très belle et émouvante. Isabella Rossellini et Judith Magre m’ont parut à côté de la plaque, amorphe pour l’une, et
excessivement agaçante pour l’autre. Quant aux gamines Juliette Gombert et Anna
Lemarchand, tout en spontanéité ressortent mal le poids de leur rôle et jouent faussement, sans jamais parvenir à nous les rendre attachante ou émouvante.