Elles qui ? Les prostituées ou les bourgeoises ? En effet, le film semble nous orienter
sur la prostitution d’étudiantes au travers de l’enquête d’une journaliste, pour finalement nous raconter une quinqua en mal (ou manque ?) de baise. S’il est bien question de la vie de ces
jeunes filles, tel qu’il est développé, elles ne semblent pas être trop contraintes pour payer leurs études et même trouver du plaisir. Si c’était vrai, j’en serais très heureux pour elles. Ne
leur fait on pas dire que ça rapporte plus que de travailler au McDo, leur offre plus de temps libre, et que le plus dur c’est seulement de devoir mentir en permanence ? Dans ce
cas, ou serait le problème ? Ou est-ce mal écrit… comme il est mal filmé ! Entre les pénibles floues en permanence qui me gavent saintement, les flashs back aléatoires sans utilité, et
les longueurs interminables, l’histoire tourne très vite en rond. C’est très cliché sur les hommes du plus primaire, qui seraient tous des pervers et les femmes toutes des oies
blanches. Malgorzata Szumowska, pour sa troisième réalisation, nous montre des images souvent limite porno, sans que ça serve en aucune
façon sa démonstration, voire même l’inverse. Je n'aime pas être mis en situation de complice voyeur. Dommage, sur un tel sujet, déjà vu mieux ailleurs, il y avait de quoi faire. Sur la
femme qui s’emmerde avec cons de mari et enfants aussi ! Avec un casting aussi intéressant s’en est du gâchis. Juliette Binoche, que
j’adore, a été bien plus inspirée en d’autres lieux. Quant aux filles, Anais Demoustier et Joanna Kulig (La
femme du Vème), elles sont vraiment très convaincantes. J’ai trouvé beaucoup trop de prétention pédante dans ce film. Ni dénonciateur, ni choquant, juste
racoleur…