Depuis longtemps l’envie irrépressible de revoir ce film me tenaillait. J’ai donc cédé pour mon
plus grand bonheur. D’autant que je l’ai en version longue qui est beaucoup plus forte encore que la version ciné, donnant des explications plus précises dans certaines scènes. Et de fait, c’est
toujours un film d’anthologie ! Même avec les trop nombreuses erreurs historiques déjà souvent évoquées, notamment la confusion grossière entre un numidien et un nubien, et que l’Afrique du
nord ne verra l’invasion et l’occupation arabe… que mille ans plus tard. De même, la vie de Commode est revue et corrigée, et entre autre, il a gagné tous ses combats dans l’arène, dont il était
passionné. Pour le reste, l’histoire se suit avec passion et beaucoup d’émotion. Comment ai-je pu encore laisser couler mes larmes à la fin ? La réalisation est magnifique, les
reconstitutions de Rome sont superbes, et cette musique qui nous prend aux tripes pour ne jamais nous lâcher. C’est dur, violent et passionnant. Encore une époque où je n’aurai pas spécialement
voulu vivre. Avec cette terrible histoire de vengeance, d’amour et de haine, un casting de rêve complète le chef d’œuvre. Russell Crowe est
phénoménalement marquant à vie, avec le non moins extraordinaire Joaquin Phoenix. La trop belle Connie Nielsen apporte la touche de grâce dans ce monde de brute. Oliver Reed et Richard Harris sont excellents. Sans oublier Giannina Facio, la femme de Maximus, qui a joué tous
ses films qu’avec Ridley Scott.