J’ai extrêmement du mal à rire aux éclats devant
ces scènes de massacres. Trop d’exemples récents dans des universités ou cinéma américain, ou en Norvège qui m’ont bouleversé d’horreur. D’autant que je ne suis pas certain que l’auteur dénonce
ces assassins, mais qu’il les glorifierait presque ou en tout cas leur donnerait des circonstances atténuantes. Si seulement il en était resté au stade du fantasme, car qui n’a jamais eu l’idée
ou l’envie de tuer son patron, ses voisins bruyants ou n’importe quel con qui passe ? Comme nous sommes forcément le con de quelqu’un, à ce jeu il ne resterait plus grand monde. Alors,
forcément j’ai détesté ce film qui prend plaisir à vouloir faire rire quand ça ne l’est pas. J’avoue avoir souri quand il est dit que Woody Allen est un pédophile, mais trop facile tant c’est une
évidence. Ou à d’autres gags, mais les événements m’ont vite glacé. Certains pourront dire que je n’ai rien compris… qu’il fallait y voir… que c’est jouissif… C’est donc que le film aura raté sa
démonstration. Mais je ne suis pas sûr qu’il y en avait une, seul le plaisir sadique auquel je n’adhère pas. La critique de la société américaine ne passe par là. Pour autant, les acteurs font
bien leur boulot. Ainsi Joel Murray (le fréro de Bill), est très bien quant Tara Lynne
Barr est carrément excellente.