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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 17:05

Pour en avoir entendu beaucoup de bien, je voulais impérativement le voir. Erotique limite porno tendance SM, j’ai trouvé ce film glauque, sordide et dérangeant. Troisième et dernier volet de la trilogie de la haine après Love Exposure et Cold Fish, Sion Sono nous entraine dans un univers de l’absurde et de la perversité -la sienne ?- que je n’ai pas vraiment aimé, même s’il m’a laissé une très forte impression. Ça commence comme un polar classique, avec la découverte du corps d’une jeune femme, mutilé et réassemblé avec des mannequins –quid de la symbolique ?- Ensuite, nous suivons le parcours d’une jeune femme, mariée à un écrivain, vivant un quotidien morne et sans amour, qui va faire des photos et films pornos avant de sombrer vers la prostitution, à son corps défendant, sans réelle contrainte et avec plaisir semble t-il, se révélant dans une certaine perversion. Rien n’est particulièrement choquant dans les images, au demeurant fort belles, ni dans la narration, parfaitement limpide et parfois poétique malgré le côté sordide. C’est cette idée qui plane avec un discours sur le tariffage « logique » du sexe et du plaisir, sur la vision de la femme ou de l’amour et sur l’argent qui m’ont particulièrement gêné. Digne de Sade par les rapports sexuels souvent violents, j’ai été mal à l’aise à suivre cette spirale souvent surréaliste sans jamais savoir où veut en venir le réalisateur quelque peu tordu. Outre la très belle réalisation, les interprètes sont tous excellents. Ainsi, la très belle Megumi Kagurazaka, qui donne beaucoup de sa personne, est brillantissime par les variations de ses ressentis et ses émotions. De même Miki Mizuno et Makoto Togashi belles et talentueuses et Kanji Tsuda tortueux au possible. Dérangeant mais ne laisse pas indifférent. Sans doute à voir les précédents pour avis définitif.

2 étoiles

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