Je me suis relativement ennuyé dans cette histoire, où la solitude d’un prof camé, ne m’a pas vraiment touché. Il est vrai que je suis toujours dubitatif face aux histoires de
junkies, qu’il m’en faut beaucoup plus pour m’émouvoir. L’histoire qui nous dresse le portrait d’un enseignant dépressif accro au crack et qui va tenter de s’en sortir grâce au regard d’une de
ses élèves s’avère assez zarbie. J’ai pensé à Detachment, came en moins, et que j’ai largement préféré à cette version. Entre les cours, où il excelle et une vie privée qui semble perdre pied, la justification de la drogue est un peu légère comme explication. La publicité pour
la dialectique créée par le papa du réalisateur est assez lourde. La réalisation est soignée, les personnages sont clichés, mais c’est surtout cette lenteur permanente, cette pesanteur en toute
circonstance qui donne l’envie d’en finir au plus vite. D’autant plus que Ryan Gosling fini très vite par lasser et énerver méchamment avec
son sempiternel tic qu’on retrouve identique dans tous ses films, en un même jeu qui devient lassant. C’est la petite Shareeka Epps qui
crève l’écran par son puissant talent, qui marque durablement les esprits.