Pour avoir
beaucoup aimé Deepa Mehta avec son magnifique film Water, j’ai eu très envie de découvrir ses autres œuvres. S’il
aborde le douloureux thème de la violence conjugal, je suis un peu mitigé cette fois-ci. Sujet qui me heurte à chaque fois j’en vois, comme dans le Ne dis rien d’Icíar Bollaín, qui m’avait traumatisé. C’est le cas cette fois-ci aussi bien sûr,
surtout dès le début avec le mariage entre cette jeune fille qui doit quitter son Inde natal avec sa chaleur et ses couleurs vives, pour certes le beau Canada mais avec la neige et le froid. Et
surtout un mari inconnu et une belle famille rétrograde. Mari haineux et haïssable, soumis à une mère monstrueuse et le reste de la famille qui sait et se tait, en lâches complices. Tout est
horriblement parfait jusqu’à ce que la pauvre fille humiliée et battue trouve refuge dans un délire de monde parallèle plus heureux. La réalisation est belle, un peu longue, violente mais en même
temps je n’ai pas trop accroché au serpent cobra assez confus. L’interprétation est excellente, avec Preity Zinta qui est admirable face au
terrible Vansh Bhardwaj très convaincant.