De Leos Carax j’en suis resté
uniquement à Les amants du pont-neuf que j’avais beaucoup aimé. L’occasion de le retrouver donc avec plaisir. Très spécial, très bizarre,
mais je n’ai pas réussi à entrer dans l’ambiance d’une histoire très particulière. Je n’ai pas détesté pour autant. Je lui ai trouvé une très belle esthétique et une réalisation magnifique.
Cependant, je me suis un peu senti perdu dans les messages et les paraboles, ne sachant jamais vraiment où j’allais être entrainé ni si ce que j’ai compris est bien ce que le réalisateur voulait
dire. Sans que ce soit hermétique, me laissant balader et bousculer, sans m’ennuyer une seconde, j’ai donc eu ce désagréable sentiment de ne pas trop savoir ce qu’il fallait réellement
comprendre. Avec ça, des références cinématographiques entre autres, dont certaines ont du m’échapper qui me laisse un peu sur le bas côté de la route assez perplexe. D’une manière générale, à
part Denis Lavant, omniprésent du début à la fin avec beaucoup de conviction et de brio, l’ensemble des interprètes lui servent surtout de
faire valoir en second rôle. Edith Scob est assez bouleversante. Etonnant de retrouver la sublime Eva Mendes qui ne semble pas trop savoir ce qu’elle fait là. Et la non moins magnifique Kylie
Minogue très convaincante. Elise Lhomeau que j’aime beaucoup est superbe. Quant à Jeanne Disson que j’avais trouvé émouvante dans Tomboy est parfaite. Leurs apparitions, souvent
brèves, parfois muettes, ou au dialogue peu fourni sont souvent fantomatiques. Le film laisse donc une drôle d’impression qu’il faut vraiment avoir intégré, ingéré ? pour l’apprécier à sa
juste mesure, ce qui n’est manifestement pas mon cas.