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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 23:43

Le problème avec les films qui abordent des sujets historiques aussi emblématiques comme celui-ci, c’est que l’on risque de se vautrer trop facilement. Besson s’était salement viandé en son temps sur la dite Jeanne. Je n’en dirais pas autant de cette jolie symphonie, baignée de poésie avec une touche originale sur la féminité de notre guerrière. Si le film prend des repères véridiques, il s’approprie des libertés impossibles à vérifier, telles les pensées de la jeune femme, et les interprétations de ses faits et gestes. L’histoire de Jeanne d’Arc est très belle par elle-même ayant donnée contes et légendes, fantasmes et absurdités, tout et son contraire qu’il y en a pour tous les gouts. Si la réalisation est intéressante pour nous faire suivre notre héroïne nationale dans une tranche de vie peu abordée, juste cet instant de captivité qui a du être très difficile à vivre, il est dommage que la description ne ressemble pas à la combativité dont elle a fait preuve tout du long de sa vie jusqu’au bout ultime. J’ai quand même beaucoup aimé le portrait qui nous est offert, mais je regrette la fin qui gâche quelque peu la trame. Ce prêtre obscur, cette gamine mise à nue avant copulation, et, erreur historique impardonnable, Jeanne a été encagoulée, de sorte que personne ne peut affirmer qui est morte brûlée vive. Sinon l’ambiance, le rythme, la musique et les personnages donnent beaucoup de force au film. Clémence Poésy dégage une immense puissance de talent et d’émotion. Très belle prestation de Thierry Frémont, tout en nuance douce et tendre qui nous change de d’habitude. Liam Cunningham est excellent également à l’inverse d’un Mathieu Amalric, excessif à mon goût. Louis-Do de Lencquesaing et Jean-François Stévenin, sont bien dans l’air du temps. Pauline Acquart (Naissance des pieuvres) fait preuve, de beaucoup d’humilité et de pudeur… même dénudée.

2 étoiles

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