Sebastian Gutierrez (La sirène mutante, Rise, Women in trouble, Elektra luxx) réalisait ici son premier film, et déjà il affirmait son style si caractéristique. Son amour de la femme qu’il met toujours en vedette, et son humour aux dialogues toujours drôles, incisifs et percutants. L’histoire policière est ici narrée avec beaucoup de sérieux bien sûr, il y a meurtre et prise d’otage tout de même, mais la comédie est forcément de mise. Souvent décalée, irrévérencieuse aussi mais toujours impayable. Je ne sais pas d’où lui viennent ses dialogues, mais il y en a qui sont d’anthologie. La mise en scène est limpide, un peu trop classique peut-être, et toujours avec beaucoup de couleurs vives et de pleine lumière qui éclatent comme autant d’orgasmes. J’aime aussi le choix musical qui habille l’histoire en fonction des événements et résonnent longtemps après. On ne s’ennuie jamais, car il y a toujours plusieurs histoires en une qui se rejoignent, avec des protagonistes de toutes sortent qui m’ont bien fait rire. On retrouve dans son casting celles et ceux qui reviendront souvent avec fidélité dans son œuvre. Ainsi, sa compagne dans la vie Carla Gugino (M. Popper et ses pingouins) que j’adore, sait jouer de tous les sens de la comédie. Simon Baker (Le territoire des morts) est excellent, tout comme Alan Rickman (Gambit, arnaque à l’anglaise) complètement taré. La belle Emma Thompson (Men in black III) n’est pas la moins déjantée, tout comme d’ailleurs Til Schweiger (Target) et Gil Bellows absolument impayables.