Je me souviens qu’ado ce film m’avait envouté par cet univers étrange, par l’histoire angoissante et les injustices d’un système totalitaire absurde. De l’avoir revu, m’a fait retrouver les mêmes sentiments et le même plaisir. Il est vrai toutefois qu’il a pas mal vieilli, surtout dans les décors et les effets spéciaux, il en garde néanmoins une grande force. Tiré du roman de William F. Nolan et de George Clayton Johnson, l’histoire nous conte dans un futur lointain post-apocalyptique, la vie d’humains vivants dans des villes souterraines gérées par des ordinateurs. Pour lutter contre la surpopulation, leurs vies sont limitées à trente ans, après quoi ils sont éliminés lors d’une « fête » du renouvellement. Naturellement, certains tentent de s’y soustraire comprenant qu’il s’agit de meurtres sans retour à la vie prochaine. Nous suivons donc le parcours de deux protagonistes dans la recherche d’une sortie vers un paradis pour une nouvelle vie. La critique d’une société dont l’informatique prendrait une telle ampleur dans nos vies trouvent sa
résonnance aujourd’hui, tant elle est présente à chaque seconde de notre quotidien et reflète les angoisses de l’époque. J’ai toujours beaucoup aimé Michael York (Bruegel, le moulin et la croix) que j’avais adoré dans Cabaret. Il est ici très percutant avec cet air faussement ingénu. Jenny Agutter (Cadavres à la pelle) est très émouvante autant qu’elle a ce charme qui m’avait marqué. Richard Jordan est quant à lui convaincant dans un rôle bien peu sympathique. Amusant de voir Farrah Fawcett aussi jeunette. Peter Ustinov est drôle avec son inimitable talent qui ne laisse jamais indifférent.