Film de Robert Parrish réalisé en 1957, avec
à priori tout pour faire une belle histoire. Le scénario est assez bien écrit, sur un trio amoureux, où comme toujours avec les chiffres impairs il y en a toujours un de trop. Pourtant, le début
peine à trouver son rythme, qui d’ailleurs souffre jusqu’au bout d’une impression de scènes tronquées. J’ai un sentiment de manque de quelque chose, d’information, de regard ou de mots. Il faut
attendre vraiment le dernier quart du film pour enfin être pris dans la trame. Il faut bien avouer que le casting est totalement déséquilibré. La scène la plus prenante, est quand le jeune marin
est bloqué dans un bateau en perdition et tous les efforts vains pour le sauver… c’est juste d’anthologie. La fin aussi est très classe.
Ainsi, Jack Lemmon est extraordinaire d’émotion, de tendresse, d’humour et de spleen, de même que Robert Mitchum, un peu en deçà sans doute, mais le pire, hélas est à venir. En effet, je n’arrive pas à comprendre l’engouement suscité par Rita Hayworth (Seuls les anges ont des ailes). Certes, dans Gilda elle avait éveillé en moi le désir de l’adolescent que j’étais, mais force est de constater qu’elle jouait affreusement mal. Se rajoute, je trouve, cette espèce de sourire niais et ce regard d’idiote qui se demande où regarder la caméra. Si de plus elle était une très grande danseuse, elle a une certaine raideur désagréable. Bref ! Rien en elle n’évoque ou provoque en moi ce sex appeal qu’on lui a attribué. Les autres interprètes Edric Connor, Bernard Lee, Herbert Lom et Bonar Colleano sont quant à eux vraiment à la hauteur. Un petit film moyen au final.