Que retenir de ce petit film ? Difficile de le prendre à la légère, tant clichés et poncifs sont nombreux pour nous raconter la banlieue avec un regard particulièrement bienveillant et partisan, et pourquoi pas ? mais bien loin de la réalité quotidienne. Si j’ai bien aimé le point de vue d’un gamin de douze ans, bien qu’en avance pour son âge sur ses désirs me semble-t-il, j’avoue avoir eu du mal avec cette espèce de bonhommie générale qui tend à montrer en quelque sorte un petit monde bien sympathique. Les méchants sont les autres, policiers, patrons, « français ». Certes, toutes les banlieues ne sont toutes des enfers de drogues, de tournantes, de meurtres et de violences en tous genres ou avec radicalisation islamique, comme le vivent tous les jours mes connaissances qui ont le « bonheur » d’y vivre. Malgré et grâce à ce film, je n’ai plus que jamais l’envie de m’y installer. Au final, je me suis beaucoup ennuyé avec cette histoire de gamin qui cherche par tous les moyens à galocher une petite de sa classe, ou de son cousin qui s’accroche à une petite bourgeoise en manque d’épice dans sa life, et cette bande de dealers plus « comique » que vraiment méchant, même si des balles sont perdues.
Dans tout ça, le côté positif est que nombres de jeunes interprètes sont plutôt convaincants. Ainsi Azize Diabate Abdoulaye, Idrissa Diabaté, Ismaël Ouazzani ou Anaïs Begue joue avec convictions. Etonnamment, c’est moins vrai des adultes. Juliette Lamboley et Ibrahim Koma ou Steve Tran (Beur sur la ville) m’ont parut en faire trop… ou pas assez.