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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 11:41

Guillaume Nicloux clôturait ici sa trilogie commencé avec Une affaire privée suivi de Cette femme-là, que m’avait conseillé Fred. Et de fait, j’ai beaucoup aimé cette histoire, lourde, angoissante, irréelle aussi, même si j’avoue avoir un peu perdu le film de l’histoire et en compréhension. Deux époques se croisent par flashbacks parfois confus. De plus je ne pas non plus saisi qui a fait quoi et pourquoi, avec l’enlèvement du bébé, finalement rendu par qui… Pour le reste, l’histoire est prenante, le profil des protagonistes bien taillé, et l’ambiance est tantôt glauque, tantôt émouvante. Avec trente ans d’écart, les liens se rejoignent sur les origines d’un jeune homme pris dans la tourmente dans le monde de truands, trafiquants de drogue proxénètes et règlements de comptes. Enquête policière, enquête sur la paternité et la responsabilité parentale, ponctuent une histoire lourde sens, avec le poids de la présence ou de l’absence de père. J’ai beaucoup aimé les interprètes, qui sont littéralement habités par leur personnage pour le moins que l’on puisse dire, tous très sombres. Surtout que de surcroit, le casting est de qualité.

Ainsi Guillaume Canet (Last night) dégage ce sentiment désagréable qui met mal à l’aise jusqu’au bout, avec une force magnifique. De même Marie Gillain (Toutes nos envies), que j’aime beaucoup, est désolante et admirable. J’ai trouvé Vanessa Paradis (Cornouaille) magistrale d’émotion et de conviction envoutante. Une fois de plus aussi, Josiane Balasko (Mes héros) est terrible de présence sourde qui marque. Je crois n’avoir jamais vu Thierry Lhermitte (Cette femme-là) aussi puissant et aussi impressionnant que dans ce rôle qui m’a impressionné. Jean Rochefort (Astérix et obélix) est bien odieux, autant que Yves Verhoeven (Holiday). J’ai beaucoup aimé aussi Gilles Cohen (20 ans d'écart), comme la jolie Laure Marsac (La guerre est déclarée) très marquante, et de la regrettée Maria Schneider.

3 étoiles

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