Où est passée Mamzelle Scarlett ? La réalisation est très belle, l’histoire, malgré sa durée, deux heures vingt-six, s’avale sans aucune difficulté, avec un jeu d’actrices de haut vol. Pour autant, pas mal de choses sont critiquables. Dénoncer l’apartheid des Etats-Unis des années soixante est louable, même si on n’en voit que trop peu l’ampleur nationale, juste au travers de la télévision. Le dénoncer au travers des domestiques est innovant, même si tous les blancs ne sont pas des riches avec du personnels. Mais pourquoi l’avoir fait au travers d’une écrivaine blanche ? Surtout à l’heure de Martin Luther King ? Comme me le disait Platinoch, rien ne vaudra, sur ce thème, l’excellent Mississippi burning, et je l’approuve. Mais le pire, c’est l’esprit guimauve qui prévaut. Il y a l’ambiance de desperate Housewifes à Wisteria Lane. C’est pétrit de bons sentiments, avec un manichéisme outrancier. L’histoire de la tarte ne m’a pas fait rire, qui va à l’encontre du message. Emma Stone est excellente une fois de plus, dans un rôle différents de composition. Viola Davis a su m’émouvoir par son talent. Les très belles Jessica Chastain et Bryce Dallas Howard sont également drôles et garces. Sissy Spacek, que j’adore, est super. Octavia Spencer est super convaincante. Film sympathique mais assez moyen au final.
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