La mer à boire

J’ai été assez déçu par ce film. Sur un sujet social tiré d’un fait divers réel, ou sur tant d’autres, était intéressant dans l’esprit mais la réalisation laisse à désirer. Montrer les requins de la finance se comporter avec le monde industriel d’une manière aussi ignoble n’est pas nouveau, mais toujours bon à rappeler. En l’occurrence, j’ai trouvé dommage de se disperser dans une multitude de détails sans grand intérêt. Beaucoup trop de clichés aussi, certaines longueurs et une vision du monde ouvrier quelque peu trop léger. J’ai trouvé un manque de crédibilité dans la démonstration. L’amourette avec la petite russe version pathos est de trop. Et la fin assez grotesque. De même, et je ne suis pas prude loin de là, la nudité des filles, au demeurant très jolies, juste pour les montrer à poil est assez lourdingue, réduisant la femme en potiche de service. Daniel Auteuil bien qu’il assure son rôle grâce à son expérience, n’est pas non plus transcendant. Maud Wyler, tout aussi jolie que Xenia Buravsky, auraient mérité un rôle plus consistant, à la hauteur de leur talent.