Après avoir vu son remake, The crazies, il m’avait semblé important de voir la version originale. Et de fait, l’utilité et le plaisir était au rendez-vous. Si l’histoire reste la même dans ses grandes lignes, le point de vue en diffère. George A. Romero (La nuit des morts-vivants) grand spécialiste du genre, filmait comme un reportage, extérieur aux événements et aux personnages vivants cette histoire avec toute l’horreur possible, limite found footage. Quant à Breck Eisner, il racontait une histoire d’épouvante-horreur classique, avec son style bien habituel. La dénonciation des risques et secrets militaires de guerres chimiques et bactériologiques est le point commun, mais plus accentuée dans cette primo version. Et de fait, j’ai une légère préférence pour celle-ci, sans doute moins spectaculaire, mais plus efficace dans la terreur. Les effets semblent vieillots mais donnent encore plus de force à une réalisation totalement maitrisée. Les interprètes sont d’ailleurs tous excellents, tant ils sont véritablement habités par leurs personnages. Lane Carroll, Will MacMillan, Harold Wayne Jones ou Lloyd Hollar sont impressionnants de vérité.