Je me souviens que la version de Claude Chabrol m’avait à l’époque beaucoup impressionné, surtout avec la dernière scène finale et la carotide mortelle qui me fait encore froid dans le dos. Adapté du livre Cry of the Owl de Patricia Highsmith, cette version est tout aussi marquante avec peut-être un peu plus d’humour et moins de gore sur la fin. Je me suis donc encore laissé prendre au piège de cette histoire complètement absurde avec un réel plaisir. Un homme épiant une jeune femme, va se trouver embarqué dans une série d’événements incontrôlables, comme aspiré dans un insondable piège infernal sans frein. La réalisation est juste ce qu’il faut de froid pour nous mettre mal à l’aise et avec des couleurs chaleureuse pour mieux nous emprisonner dans la nasse d’une trame maléfique. Je me suis une nouvelle fois bien amusé, même si j’en connaissais l’histoire. Mais c’est tellement burlesque et implacable que le plaisir se savoure quand même.
J’adore Julia Stiles (Happiness therapy) depuis A guy thing qui est ici assez savoureuse. De même que Paddy Considine (Now is good) est absolument irrésistible. La belle Caroline Dhavernas (Mars et Avril) est elle aussi impayable, quand James Gilbert et Robbie Campbell (Moonrise kingdom), Charlotte Sullivan (Defendor), Jennifer Kydd, Krista Bridges (La maison au bout de la rue) et Mackenzie Phillips (American graffiti) complètent un tableau d’ensemble avec efficacité.