Film assez zarbi, un peu ovni, sur les immigrants clandestins. La réalisation oscille
entre du Jacques Tati dans son atmosphère, et du François Truffaut dans la scansion
imposée aux acteurs, quelque peu déroutante. Si l’histoire se passe de nos jours, c’est dans un décor des années 50 assez amusant. Après, il y a un rappel des années pétainistes dans l’intention
qui est assez désagréable. En effet, tout concorde par la traque des policiers gestapiste nazi, et des délateurs (Jean-Pierre Léaud)
cherchant à faire passer en zone libre, l’Angleterre, le clandestin recherché. Du coup, la teneur du film n’est plus aussi sympathique et bon enfant qu’il parait, mais un parallélisme outrancier.
Loin de moi, l’idée de défendre les policiers et leurs méthodes, mais la comparaison entre la police de Vichy est des plus inappropriées. Même Welcome, qui dénonçait violemment les méthodes policières, n’allait pas jusqu’à cette comparaison douteuse. Les acteurs, appliquant le même style de
langage, donnent une impression de jouer faux, sans que ce soit désagréable au final. André Wilms, Kati Outinen et Jean-Pierre Darroussin, arrivent à faire passer les émotions. Ce qui n’est pas
vraiment les cas du jeune Blondin Miguel.