Christine François réalise son premier long métrage, qui n’est pas sans rappeler sa technique du documentaire dont elle est
issue et ça sent ressent tout du long. Ce style docu-fiction, au demeurant superbement soigné, dénonce les infanticides perpétrés par les baribas, une ethnie du nord du Bénin. Meurtres de
milliers d'enfants pour des raisons de croyances et de superstitions quant aux naissances qui leurs semblent bizarres tels que prématurés, par le siège, avec une dent… signes supposés
démoniaques. Dire que nous sommes au vingt et unième siècle ! Les paysages du pays sont superbes, sur un pays qui a l’air magnifique. L’histoire, inspirée de la réalité est narrée avec
justesse, faisant monter la pression crescendo. Remarquablement interprété avec conviction et sincérité par Audrey Dana que j’aime beaucoup,
et Robinson Stévenin, tout à fait convaincant, de même que le jeune Elie-Lucas
Moussoko.