Certes, on
est loin de la réalité historique, mais pour cette fois-ci est-ce le plus important ? Cette fable sur l’homosexualité fictive de Marie-Antoinette trouve son talent et son originalité
ailleurs. Tout d’abord dans l’ambiance de cette fin de régime exsangue. Il y règne une atmosphère particulière qui présage le pire. Sur l’excellente réalisation dans un Versailles nocturne,
éclairé de bougies et par la peur du danger qui menace, tout en étant coupé du monde. De cette gondole irréelle sortie d’une Venise inattendue. De tous ces lieux jamais montrés, les chambrettes,
le réfectoire, où grouilles, autres que la cours des nobles ou du petit personnel. Enfin, d’une interprétation excellente d’une Diane Kruger
divine en Marie-Antoinette plus vraie que nature, qui nage entre frivolité amoureuse et peur grandissante, mais pleine de dignité. Un roi Louis XVI d’un Xavier Beauvois plein de ressemblance. Comme j’adore Virginie Ledoyen je serai donc forcément
partiale, mais en l’occurrence elle assure de nouveau. Léa Seydoux, je ne la trouve toujours pas vraiment talentueuse sans la dénigrer non
plus, mais plutôt pas mal. Noémie Lvovsky est super une fois de plus, Michel Robin
est génial. Les Julie-Marie Parmentier et Lolita Chammah m’ont beaucoup plu. Un film
surprenant, dans le bon sens.