Et donc, Mélanie
Laurent passe derrière la caméra. Et techniquement, j’ai trouvé qu’elle ne se défend pas trop mal. L’image et la mise en scène sont soignées. C’est dans la réalisation que le bas blesse.
Il faut dire que l’histoire, qui aurait pu être pas si mal, est un peu creuse. La trame est assez classique, sur une famille repliée sur elle-même dans des relations d’amour fusionnelles entre
deux sœurs, leur mère et un enfant, et le drame qui survient violemment. La première partie est assez réussie et même plutôt attachante. L’histoire d’amour vire un peu mélo, mais pourquoi pas. A
partir de l’accident, ça devient extrêmement long à n’en plus finir, avec ce défaut de rallonger la sauce vers un pathos qui finalement énerve plus qu’il n’émeut. Et pourtant, certaines scènes
sont émouvantes. Il y a près d’une demi-heure de trop par manque de sujet. C’est un premier film avec ses qualités et ses défauts. Côté interprétation, j’ai été agréablement surpris par
Mélanie Laurent que je trouve bien plus à son avantage que ces derniers temps. J’ai un peu de mal avec Denis Ménochet que je ne trouve pas transcendant. Marie Denarnaud m’a beaucoup convaincu par sa
grâce. Clémentine Célarié est pas mal en n’en faisant pas des tonnes. Audrey Lamy,
sans être nulle, joue un peu trop le même et unique rôle, alors que je suis sûr qu’elle pourrait nous montrer autre chose. Le petit Théodore
Maquet-Foucher est attendrissant.