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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 16:32

Film extrêmement long, lent et fastidieux sur un thème qui aurait du être beaucoup plus vivant. Les tractations détaillées pour convaincre des sénateurs démocrates de voter le 13ème amendement abolissant l’esclavage, ne méritaient pas deux heures trente d’obscures détails, conciliabules et autres marchandages. Quel dommage aussi, de commencer la narration historique par une invention de l’Histoire proche de la malhonnêteté intellectuelle. En effet, si la bataille de Bac Jenkins a bien eu lieue, il n’y a jamais eu d’extermination de soldats confédérés -plus de mille nous dit-on- par des soldats noirs. Tout au plus y eut-il 54 tués au combat contre 38 yankees… ni de massacres de soldats noirs par les mêmes sudistes. Cette invention ne sert en rien le film, et discréditerait plutôt les responsables de tels excès. Si Abraham Lincoln fut un grand homme pour avoir permis l’abrogation de l’esclavage, il porte aussi la responsabilité d’une guerre civile meurtrière. Je regrette que le film laisse penser que cette guerre était entre pro et anti esclavagistes, quant en définitive ils étaient bien loin de cette cause, qui fut bien plus complexe. Rivalités économiques, politiques et culturelles en ont été les raisons principales, quant hélas, le sort des esclaves passait bien après. Steven Spielberg nous fait donc passer Lincoln pour un Saint Louis, et se perd dans des circonvolutions inintéressants et n’apportent rien, notamment ses relations avec sa femme qui trainent en longueur, ou avec son fils. Cette vision iconographique, exempte de tous reproches, sorte de propagande républicaine, louable au demeurant mais est au détriment de l’effet recherché. Loin des préoccupations présidentielles, le génocide des amérindiens en cours et en projet, n’effleurera jamais ce grand homme. Quant à la réalisation pure, elle est statique, sombre et soporifique. Les acteurs s’en donnent à cœur joie pour nous anesthésier. Ainsi, Daniel Day-Lewis, aussi ressemblant que les docs d’époque ne m’a pas paru passionnément débordant, quant Sally Field est d’une chieuse plus pénible qu’émouvante. Les autres, en autres David Strathairn ou Joseph Gordon-Levitt sont sincèrement bien, mais noyés dans la masse.

1 étoile

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