Comédie dramatique, et même carrément violente. De fait, les relations entre
« mère » et filles, où l’amour est totalement absent, sont non seulement tendues mais terriblement éprouvantes. Non seulement l’amour donc n’existe pas, mais le mépris qui le remplace
est d’une incroyable cruauté qui en fait frémir plus d’un. La mise en scène est sobre et efficace, très épurée limite glaciale. L’idée de confrontation en vue d’explications est intéressante et
parfaitement maîtrisée, mais me semble t-il vaine. De la froideur égoïste et cynique qui habite le monstre, il n’en sort pas plus d’humanité ni de regrets et sentiments, mais plus de domination
castratrice que jamais. L’amour, quel qu’il soit ne s’apprend pas, il est inné, il est en soit, il est une raison de vivre et d’exister. Un cœur de pierre ne se remplace pas par magie ni
arguments. On en a ou pas. Vouloir transformer les gens est une utopie. Les trois femmes jouent presqu’à la perfection. C’est le cas de Josiane
Balasko qui domine son sujet comme jamais. Il en est de même de Mathilde Seigner, que j’ai trouvé excellente. Certains vont dire
que parce que je n’aime pas des masses Marina Foïs, mon jugement sera partial, pourtant, si elle est très bien, je ne la trouve pas
transcendante, notamment lors de sa colère.