Film typique de ce qui me gave considérablement ! Je ne parle pas tant de
l’histoire, celle hélas classique sur un serial killer, mais de la façon dont c’est traité. Je ne peux pas non plus le comparer à l’original de 1980, que je n’ai pas vu. Donc mon ressenti est
uniquement basé sur ce film. Le sadisme et le cynisme à montrer avec forces détails réalistes de l’assassinat et du scalpage de femmes, de préférence jeunes, belles et sexy, est ici porté
une fois de plus montré avec complaisance. Je ne sais pas s’il existe une étude sur le profil psychologique des réalisateurs et des spectateurs avides du genre, mais je suis sûr que nous aurions
de sacrées surprises. Loin de moi la pensée de croire qu’ils sont eux-mêmes des assassins en puissance, mais je pense que nous avons là un beau réservoir crédible, qui un jour de situations
favorables, sont capables de passer à l’acte dans les tortures, massacres et autres génocides. Pour ma part, en laissant de côté mon dégout du gore, c’est le malaise que me donne la dimension de
ce que l’on y trouve. En effet, dans ces « films », véritables manifestes de haines de la femme, les réalisations sont faites de telles manières que l’on perçoit distinctement le
plaisir jouissif engendré à les filmer humiliées, apeurées, violentés et mutilées. Deux exemples pour preuves, The killer inside me et Killer Joe. J’ai constaté que l’ultra large majorité des victimes sont des très belles jeunes femmes, présentées
souvent comme de fieffées salopes pour mieux justifier leurs sorts. Cette fois-ci ne déroge pas à la règle. Il n’y a aucune compassion, aucune pudeur ni la moindre humanité. Il y a une certaine
perversité malsaine à filmer de cette manière, où tout est centré vers l’orgasme en suivant sa proie et de la voyant se faire tuer sans jamais qu’aucune condamnation ne vienne dénoncer ces
saloperies. Mieux, elles sont déifiées. Rien ne justifie que l’on prenne plaisir à la souffrance aussi gratuite qu’inutile du malheur de
chacun, ne serait-ce que par films interposés, censé donner de l’adrénaline aux spectateurs assez particuliers. De fait, les fans des deux côtés de la caméra me font frémir de peur… Quand aux
acteurs, je dois reconnaître qu’ils sont absolument parfaits. Elijah Wood est excellent en fou sanguinaire au point qu’il de faire vraiment
peur avec sa gueule d’ange. Nora Arnezeder (Ce que le jour doit à la nuit) s’en tire très bien et donne beaucoup de sa personne.