Medianeras

Excellent film qui navigue entre documentaire sur l’architecture très intéressante de Buenos Aires, et fiction sur la solitude dans la vie moderne. J’ai adoré le ton et la narration dans laquelle je me suis senti touché quelque part par cet univers. En effet, les relations humaines sont perdues dans l’immensité de la solitude des villes, la chaleur des liens par internet, sans se rendre compte de son ou de sa voisine de palier. J’ai aimé la description d’une ville qui semble magnifique et donne envie d’aller voir de plus près. J’ai aimé les paraboles et symboliques de cette architecture qui rejoignent l’histoire. J’ai aimé enfin, ces personnages aux caractères proches et éloignés qui vont finalement se retrouver. Ils sont terriblement attachants avec leur peurs et les attentes, avec leurs désespoirs et l’espoir de retrouver un sens et du bonheur. Quelque peu hikikomori et hypocondriaque, je trouve que malgré tout, notre héro trouve à coucher avec de bien belles filles. De même, pour une fille esseulée et clostro, elle ne s’en tire pas si mal. N’empêche que l’humour est savamment distillé, et je me suis bien amusé, notamment avec la recherche de Wally dans le livre comme dans la vie. Il y a beaucoup d’originalité dans le scénario comme dans la mise en scène. Les dialogues souvent émouvants et croustillants, la mise en image est intelligente, et les protagonistes absolument délicieux. Ça m’a tellement plu que j’aurai suivi encore des heures durant leurs pérégrinations. Une première réalisation de Gustavo Taretto qui promet.

Il faut bien dire aussi que Javier Drolas est excellent, et bénéficie avec la belle Pilar López de Ayala (Capitaine alatriste) qui alterne émotion et humour avec un naturel remarquable. J’adore Inés Efron (XXY) qui se révèle tout aussi excellente et marquante. Carla Peterson est drôle et émouvante également, quant Rafael Ferro et Adrián Navarro ne restent pas en reste dans cette ambiance poétique.