Mes héros

Il y a de bonnes et mauvaises choses dans ce film. Il vire trop souvent vers des excès parfois choquants. Je passe sur le côté bien franchouillard entre les histoires de flatulences et de pisse. Pour ce qui concerne le discours politique et de société notamment l’immigration, il y a des comparaisons qui sont difficiles à accepter. Autant j’approuve les bons sentiments sur la situation des émigrés clandestins avec les reconduites à la frontière, qui sont toujours douloureuses vécues. Autant je ne partage pas les outrancières comparaisons avec les déportations vers les chambres à gaz et les fours crématoires. Je n’aime pas les gendarmes en règle générale, mais les confondre avec la gestapo, c’est oublier les horreurs perpétrées. C’est dommage parce que j’ai beaucoup aimé l’amour complice dans cette famille comme je la vois dans la mienne. J’ai trouvé intéressant la relation du fils avec sa compagne, et j’ai trouvé quelques traits fugaces d’émotion avec le gamin. C’est juste la franchouillerie et les excès qui gâchent l’ensemble. Et de fait, le duo Josiane Balasko et Gérard Jugnot sonne assez juste, et même Clovis Cornillac n’en fait pas trop, tout comme Pierre Richard qui est bien sympa.