Rien à voir avec Jean Giraud,
alias Moebius, sauf le ruban. Eric Rochant, pour lequel Platinoch a joué dans Aux yeux du monde, nous concocte
encore une histoire d’espions qui s’entrespionnent à un tel point que je n’ai rien compris de qui était qui et finalement pourquoi. J’exagère bien sûr, mais pas loin tant c’est confus et pas très
intéressant. Décidément, nos « amis » russes sont de toutes les salades ces temps-ci, et jamais dans les bonnes. Ils resteront donc marqués du sceaux des infâmes soviétiques du
terrifiant KGB au couteau entre les dents. Mais loin de là se trouve l’unique intérêt du film aux yeux de l’ami Eric. En effet, il ne s’agit pas d’argent, de trahison ou autres affreux
tortionnaires qui intéressent au plus haut point le réalisateur, mais du coït de l’héroïne. Pas la drogue, quoique l’orgasme soit une addiction, la plus belle et la plus puissant. Il parait que
l’actrice a pris des cours de simulation d’orgasme… la pauvre je la plains de n’en avoir jamais eu de vrais. Toujours est-il que le film en lui-même est assez péniblement long et chiant, mais en
plus, la scène de cul est d’une tristesse à pleurer. J’ai repensé à Coup de torchon où Isabelle Huppert a eu la seule réplique drôle de sa carrière, quant dans les bras de Philippe
Noiret, elle s’écrit « ho ! j’ai jouis ! » de sa niaise voix. Ha oui, il y a aussi semble t-il une histoire d’amour… Bref ! Rien de bien bandant ni de très
passionnant, même si je ne peux pas dire que je me suis ennuyé. Que retenir ? la fin est plutôt amusante. C’est peu. J’ai trouvé dans l’ensemble un rythme lent et une qualité d’image assez
terne. Jean Dujardin (Le bruit des glaçons) n’est pas mal sans être transcendant, face à une Cécile
de France (Le gamin au vélo) que j’aime bien, qui nous offre une petite crampette finale bien rigolote et
tristounette. Tim Roth (Broken) ou Emilie Dequenne (A perdre la raison) sont un peu noyés dans l’intrigue.