La première demi-heure est vraiment drôle, alerte, percutante, et s’écroule
très vite comme un soufflé ratée. Dès que l’histoire vire mélo, entre le vieux mari et la jeunette, et la bourge avec le prolo, c’est terminé. Ça devient long, et lourd. C’est bourré de clichés,
encore avec ces pauvres belges, qui décidément en prennent plein leur musette. On a droit à tout. Les filles qui lavent les voitures avec leurs nibards, la bière qui coule à flot, ou les décors
glauques. Benoit Poelvoorde est diablement percutant. Isabelle Huppert pour une fois
n’est pas si mal, drôle, attachante et jolie… pour une fois. André Dussollier est bon sans forcer. Virginie Efira est toujours aussi émouvante. Mais voilà, le talent de tous, ne sauve pas un scénario de vaudeville sans consistance.