Ça commence
par un one shot sans lendemain, et puis lentement mais sûrement, c’est une nuit un peu surréaliste qui s’engage. D’abords par la lecture d’un poème d’Hubert Aquin, puis par les confidences sur la solitude et les souffrances entre deux paumés qui ouvrent leurs âmes. Le texte est superbe, violent, parfois
crus mais d’une force magique extraordinaire. Le début commence par la chanson Les amours perdus qui donne déjà le ton, et se conclu par
Dis, quand reviendras-tu ? de Barbara par Martha Wainwright qui donne un ton
particulier à cette fin magnifiquement désespérée. Pour son premier film, Anne Émond frappe fort, et donne hâte de voir son prochain. J’ai
littéralement adoré ce film par sa justesse et sa profondeur, par ses mots choisis, par le cadrage souvent au plus près de la vérité criante grâce à la qualité du jeu des interprètes.
Catherine de Léan, non seulement est magnifiquement belle, mais elle crève l’écran par son talent et la force qui l’habite. Rarement j’ai
été scotché par une tirade comme elle le fait notamment à la fin dans la baignoire. De fait, si Dimitri Storoge (Les lyonnais) est bon, il est magistralement écrasé par sa partenaire.