Après avoir vu Effets secondaires, je me suis rappelé de la critique de Platinoch sur ce film qu’il m’avait passé et qui avait provoqué en moi une immense colère. Et ce d’autant plus
qu’il bénéficiait d’un prestigieux casting qui a priori donnait du poids. Et de fait, ma colère avait été au comble de la révolte, face à une telle sale grosse merde, qui n’est rien d’autre
qu’une putain de publicité non déguisée pour un « médicament », en voulant nous faire croire à quel point il est bénéfique et soigne ou guéri les gens. Propagande connue, surtout qu’en
réalité il ne s’agit rien de moins qu’une véritable drogue qui en remplace d'autres, afin d’abrutir les patients sans bien sûr les guérir et les rendre encore plus accros sous une forme de drogue
synthétique « légale » aux énormes bénéfices des laboratoires. S’il soignait, ça se saurait ! Il n'y a qu'à regarder les zombies qui en surconsomment. L’histoire est inspirée de
l'autobiographie d’Elizabeth Wurtzel, Avoir vingt ans dans la dépression, qui raconte
la vie d'une étudiante dépressive, qui fut l'une des toutes premières patientes à qui l'on prescrivit du « miraculeux » antidépresseur. Si tant est que c’était la pilule miracle, nul
doute qu’il n’y aurait plus de dépressif. Mon raisonnement est aussi simpliste que l’argumentaire véhiculé par la firme au travers de cette réalisation d’Erik Skjoldbjaerg. Là où je suis très surpris, c'est qu’ils aient eu la complicité de tant de vedettes. Ont-ils cru à du second degré ? ou de jouer
dans un film d’horreur ? A moins plus simplement qu’ils soient eux même des consommateurs assidues, complètement accros et payés en cachetons ? Et le pire, c’est qu’ils sont
insupportables, de mièvrerie. La narration est pénible, les personnages sont clichés, et l’héroïne (sans jeu de mot) est très vite agaçante et antipathique. La réalisation est mauvaise, axée sur
un discours suspect, sous forme de docu-fiction, et une mise en scène qui n’a plus rien à voir avec le cinéma, mais à un énorme spot publicitaire qui ne mérite pas sa place dans le septième
art.
Du coup, de retrouver la belle Christina Ricci (Bel ami), avec l’excellent Jason Biggs (Boys and girls), et la super Anne Heche (That’s what she said) face à Michelle Williams (If these walls could talk) ou encore Jonathan Rhys Meyers (Albert Nobbs) et Jessica Lange (Grey gardens) jusqu’à Lou Reed, ne veut plus rien dire, que de la stupéfaction inqualifiable.