Le rythme
volontairement lent donne la mesure de l'angoisse permanente de la vie des iraniens, et des iraniennes en particulier. L'atmosphère oppressante qui règne tout du long du film ne nous lâche
jamais, même après être sorti de la salle. C'est d'autant plus palpable que le manque de musique accentue ce sentiment d'étouffement et de danger permanent. Bien plus pesant encore que dans
Une séparation. Ça vous hante longtemps. La notion d'être étranger dans
son pays est sans aucun doute des plus douloureuses à vivre surtout sous un régime totalitaire. Sans être froid, il en ressort une froideur dans les relations, par la suspicion, par la
surveillance de toute part en permanence. Le régime islamiste me fait penser aux régimes staliniens. L'histoire est maitrisée et réalisée avec une précision d'orfèvre. Leyla Zareh, en plus d'être merveilleusement belle, dégage une telle puissance d'émotion
qu'elle nous en frappe l'esprit. Combiens de Noura ? je n'ose
deviner ce qu'il les attends.