D’avoir vu Une vie volée m’a donné l’envie de revoir celui-ci
qui m’avait terriblement marqué dans mon adolescence. J’en avais retenu la fin terrifiante et surtout ce sourire angoissant qui fait frémir. Un journaliste hyper ambitieux souhaite résoudre une
enquête au sein d’un hôpital psychiatrique afin de remporter le Pulitzer, au risque de se perdre. Je ne me souvenais plus que Samuel Fuller
évoquait également la guerre du Viêt-nam, la xénophobie du Ku-Klux-Klan et le danger nucléaire, au travers de trois « malades » témoins du meurtre. La réalisation est particulière, en
noir et blanc sauf ceux évoquant des actualités. La musique est grinçante et le cadre très théâtrale. Mais surtout, les superpositions d’images et les voix of donne une maladresse qui retire
l’effroi. L’ambition serait-elle une forme de folie aggravée ? C’est extrêmement cliché et a un peu mal vieilli. La force réside dans le talent des acteurs. Ainsi Peter Breck est totalement habité par son personnage avec donc son sourire démonique. La jolie Constance
Towers (Le sergent noir) est tout aussi efficace et percutante. De même Gene
Evans et l’excellent Hari Rhodes (Daktari).