Film très barré, pas facile d’accès, mais que j’ai adoré. Le scénario de science fiction apocalyptique est traité sur un ton satyrique qui est drôle. Le prétexte en est la critique de la loi de Patriot Act, imposée par Bush au moment de la guerre en Irak.
A la troisième guerre mondiale et une pénurie d’énergie pétrolière, une invention basée sur la captation de l’énergie des océans va ralentir irrémédiablement la rotation de la Terre aux conséquences multiples et dangereuses. Dénonçant les paranoïas américaines, magouilles, injustices, Richard Kelly dans le style de Philip K. Dick, nous plonge dans le délire engendré par la catastrophe planétaire et une faille temporelle qui annonce la fin du monde. D’ailleurs, d’entrée de jeu on a un aperçu du film En quatrième vitesse qui donne une idée de la trame. Par la suite, les différentes factions complètement loufoques, notamment avec les néo-marxistes et les actrices porno en militantes actives, les chantages, meurtres, courses poursuites donnent le ton et le rythme. J’ai beaucoup aimé l’ambiance, qui sous forme de délire, critique la société américaine, la politique sécuritaire et son hégémonie, dans l’après 11 septembre 2001. La réalisation est tonitruante, les effets efficaces sur une musique d’enfer. Le film a essuyé un gros échec à sa sortie qui ne se justifie pas.
La pléiade d’interprètes nous régale par leurs rôles. Ainsi, Dwayne Johnson (Fast and furious 5) est une fois de plus débile avec talent face à Seann William Scott (American pie 4) super génial et une Sarah Michelle Gellar (Veronika décide de mourir) qui m’a bluffé. Une quantité de jolies filles, telles Cheri Oteri, Amy Poehler (Lolita malgré moi) ou Mandy Moore, qui sont belles et tonitruantes avec efficacité. Justin Timberlake (Blacks snake moan), et Kevin Smith (Clerks), ou Christopher Lambert (Subway), apportent folie et délire. Nora Dunn, John Larroquette, Bai Ling et de nombreux autres pour notre plus grand plaisir.