Adapté du premier tome de La saga des lunes, de Kami Garcia et Margaret Stoh -qui laisse supposer de nombreuses suites… hélas !- cette histoire a des résurgences de nombreux livres et films communs. Ça n’en donne pas un pur navet en soit, mais un manque de surprise, d’originalité et de passion. En effet, sans révolutionner le genre, est assez sympathique dans sa première partie en tout cas, un peu dans le genre de Twilight mais en un peu mieux. L’arrivée de cette jeune fille mystérieuse dans ce petit village des bayous, dont nombres d’histoires de sorcellerie à dormir debout, semblent lui coller à la peau comme une méchante rumeur, est intrigante. Et puis… et puis on sombre dans du mélo de téléfilm, sous sorte de famille Adams amalgamé aux Cullen. Sans doute réservé à un public de jeunettes pré-pubères. Je me suis très vite ennuyé avec l’arrivée de la tante, de la cousine, du cousin de la cousine qui… j’ai décroché. Le manichéisme entre bons et méchants, lumière et ténèbres, bien et mal, est quand même très basic. Une pincée de bondieuserie sous jacent assez malaisée comme trop souvent dans les films américains, tue plus sûrement encore mon intérêt. Du coup, la table qui tourne avec les invités pour montrer le côté obscur de la force est des plus risibles, de même le père qui fait dire l’avenir faussé du jeune homme pour le faire fuir est « drôle » deux secondes…
Le jeune Alden Ehrenreich (Twixt) et assez sympa dans son rôle, bien qu’un peu pâlichon, face à Alice Englert, fille de Jane Campion, ce qui aide pas mal, mais elle est assez quelconque, avec trop peu de charisme n’est pas transcendante. Sans maman derrière, on n’en entendrait pas parler. Jeremy Irons (Beauté volée) que j’adore, est aussi risible que ridicule, quant Viola Davis (Trust) s’en sort beaucoup mieux. La jolie Emmy Rossum, marquante dans Le jour d'après, passe beaucoup mieux que la cousine. Emma Thompson (Judas kiss) malheureusement, n’est pas mieux loti que la plupart de ses petits camarades. Thomas Mann (Projet X) et Zoey Deutch font eux aussi ce qu’ils peuvent avec les moyens de script.