Il aura fallu attendre le dernier film de ce festival des festivals pour qu’enfin je tombe sur un magnifique film, qui de plus sera mon vainqueur. Tout est hors norme dans
le paysage actuel. Format carré, noir et blanc, quasi muet… ce n’est pas The
artist, c’est mieux ! L’histoire en deux parties, nous offre
une histoire en deux teintes. La première partie est assez particulière, déroutante et un peu soporifique. Commençant par un veuf éploré aux confins de l’Afrique, se suicidant d’amour en se
faisant manger par un crocodile sous les yeux du fantôme de sa femme. Ce passage est un vrai petit bijou tintineste. Ensuite, la relation entre trois voisines dans Lisbonne dont l’intérêt n’est
pas immédiat sans être pour au temps
intéressante mais guère passionnante. Enfin, la deuxième partie prend toute sa mesure dans cette histoire d’adultère totalement surréaliste, naturaliste dans une Afrique coloniale de fin
de règne. C’est juste une réalisation époustouflante de beauté, de charme, d’inattendue et de cruauté aussi avec des rapports coloniaux, des rapports humains dans la désinvolture et la passion
amoureuse. J’ai été subjugué par cette ambiance, ces décors, ce côté fantastique et cette voix of qui m’a envouté. Du coup, les deux parties prennent toute leur dimension pour donner un véritable
chef d’œuvre. Les interprètes sont tous excellents. Teresa Madruga est superbe d’émotion face à une Laura Soveral magistrale. La magnifique Ana Moreira est extraordinaire de talent aux multiples
émotions, pleine de charme et de beauté. Carloto Cotta est tout aussi magique de force, de talent et de charme. Un film qui hante
longtemps.