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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 11:47

Après avoir adoré Syngué sabour - pierre de patience, j’avais jeté un œil sur la filmographie d’Atiq Rahimi et ma mémoire avait fait tilt à la lecture de sa première réalisation. En effet, j’avais acheté son dvd il y a un bon moment sans l’avoir encore vu ni même déballé, comme tant d’autres dans ma pile… Si j’ai trouvé que le film est superbe, aux couleurs chaudes, aux interprètes excellents sur une histoire magnifique, j’ai tout de même trouvé le temps long. Dans son style que nous connaissons désormais, la trame avance au rythme du temps qui passe dans ces régions, avec une extrême lenteur, aux dialogues épurés et très peu d’actions. Un grand père et son petit fils, tentent de rejoindre son fils afin de lui annoncer la terrible nouvelle d’un terrible bombardement qui a touché leur village, et tué quasi tous les habitants et toute leur famille. Le drame de ce vieil homme, entre chagrin et désespoir, est d’apporter la nouvelle avec des mots choisis pour adoucir la douleur. Il y a beaucoup de pudeur et d’émotion, d’amour et de détresse, qui donne tout son sens à cette superbe histoire. Entre des flashs back, des apparitions de la belle fille nue dansant dans le désert, et les différentes rencontres bien réelles, on est pris dans une sorte de ballets de la conscience traumatisée. C’est magnifiquement filmé, dans des paysages arides de toute beauté et d’une violente chaleur à la lumière aveuglante. Comment peut-on vivre dans pareille désert ? Que peut-on attendre de la vie dans cet enfer de poussière et de désolation ? Très belle réalisation donc, même si, sans doute à tort le rythme m’a un peu coincé. Dans les bonus, j’ai beaucoup aimé les réactions de deux interprètes lors de leur venu à Cannes.

Abdul Ghani en grand père est superbe de justesse, quant le petit Jawan Mard Homayoun est excellent. Le marchand Walli Tallosh est marquant et la jolie Chahverdi Guilda totalement diaphane.

3 étoiles

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